Comment choisir les produits et équipements d’entretien des sols ? Guide d’achat
Pour conserver leur beauté d’origine, les sols traditionnels comme les plus modernes nécessitent un entretien régulier, ce qui ralentira leur dégradation. Mais le nettoyage des surfaces assure également hygiène, santé et sécurité, grâce à une large gamme de produits appropriés et du matériel manuel ou mécanisé.
Sommaire
1Nettoyer en trois étapes
2Respecter les différents types de sol
3Les différents produits d'entretien
4Les balais, seaux et chariots d'entretien
5Les monobrosses, autolaveuses et aspirateurs professionnels
1 - Nettoyer en trois étapes
En fonction de la nature des sols, il convient d’adapter les gestes et les produits d’entretien. De même, il faut bien distinguer l’entretien courant de l’entretien hebdomadaire ou annuel. Retenez que, pour optimiser le résultat final, l’entretien doit respecter trois étapes réalisées successivement ou de façon simultanée.
Étape 1 : décaper les sols
Le décapage élimine les salissures et décolle les résidus de protection, rendant plus aisé le nettoyage en profondeur et simplifiant l’entretien courant. On choisira des produits appropriés tels que les dégraissants, les décapants ou les décirants.
Étape 2 : nettoyer en profondeur (désinfection)
Le nettoyage en profondeur, avec des shampoings ou détergents multi-usages, prolonge la brillance des sols, les assainit ou les prépare à recevoir un produit ménager.
Étape 3 : protéger
La protection des matériaux contre les agressions du quotidien se réalise en employant des lustrants. Ces derniers leur redonnent de l’éclat grâce à leur pouvoir lissant, préservent l’aspect d’origine et facilitent l'entretien ultérieur en les protégeant de l’usure, des impuretés et de l’humidité.
S’il est indispensable de débarrasser régulièrement les sols de leurs souillures pour qu’ils conservent leur bonne santé sur le long terme, le nettoyage plus en profondeur peut s’effectuer moins fréquemment et permet de venir à bout des traces les plus tenaces.
2 - Respecter les différents types de sols
Parce qu’on ne peut pas nettoyer un parquet comme un carrelage, l’entretien doit respecter les particularités de chaque type de sol.
ENTRETENIR LE PARQUET NATUREL OU TRAITÉ
Quelle que soit sa finition, le parquet nécessite un dépoussiérage à sec régulier, pour que l’élégance naturelle du bois résiste au temps.
Sur un parquet vitrifié, finition la plus courante, il suffit souvent de passer un linge humide et essoré pour que la matière retrouve son éclat. Une ou deux fois par an, on préconise l’emploi d’un raviveur, qui redonnera de la transparence au vernis. Si le parquet est rayé, poncez-le avec du papier de verre, puis appliquez une fine couche de vernis sur la rayure avant de le lustrer.
Les parquets huilés ou cirés, même tachés, ne doivent pas être mouillés. Il faut donc se servir d’un nettoyant adéquat ou les polir avant de les huiler ou de les cirer.
Les parquets stratifiés s’entretiennent plus facilement : après avoir retiré la poussière avec un balai ou un aspirateur doté d’une brosse spéciale, il suffira de passer une serpillière trempée dans de l’eau chaude mélangée à un produit approprié non abrasif. Même si le parquet devient terne, veillez à ne jamais employer d’huile ou de vitrificateur, mais pensez à appliquer un rénovateur, une ou deux fois par an.
Pour protéger au mieux vos parquets, très sensibles aux rayures, il est recommandé de placer des patins de feutre sous les meubles les plus lourds et des paillassons à chaque entrée. Si malgré tout votre sol est trop abîmé, envisagez une rénovation du parquet.
Les sols PVC ont besoin d’un simple essuyage, suivi d’un lavage léger avec un
détergent multi-usages,
pour garder leur aspect d’origine. La pose d’une couche d’huile de cèdre est envisageable, pour un entretien plus en profondeur. Pour les traces les plus résistantes, il convient d’appliquer de
l’eau de Javel diluée (15 cl de Javel dans 1 l d’eau), de l’alcool ou du
White spirit® et d’éviter l’acétone ou les solvants chlorés, qui dissolvent la matière.
Le linoléum, quant à lui, ne demande qu’un soin doux et régulier, avec de l’eau savonneuse ou de l’alcool à 90°, pour lui rendre son brillant d’origine. Les fendilles pourront être atténuées avec de l’huile de lin et les traînées de caoutchouc s’effaceront avec une simple gomme. Enfin, si le lino apparaît terne et défraîchi, on emploiera un mélange de deux jaunes d’œuf dans 1 l d’eau, sans rinçage, pour lui redonner son éclat.
ENTRETENIR LES CARRELAGES EN FAÏENCE, EN GRÈS OU EN CÉRAMIQUE
La longévité du carrelage dépendra certes de sa qualité, mais également de la manière dont il a été entretenu. Pour être assuré de ne pas détériorer les carreaux et les joints, le nettoyage quotidien se fera avec un simple mélange d’eau tiède et de détergent. Il convient aussi de réaliser un dépoussiérage régulier, pour éviter l’effet abrasif des différentes saletés.
Afin de préserver la brillance et les couleurs des moquettes et des tapis, qui absorbent toutes les saletés, on effectuera un simple dépoussiérage régulier, à l’aide d’un aspirateur équipé d’une brosse adaptée (poils ras ou plus épais). La fréquence d’entretien sera fonction du niveau de salissure et du nombre d’allées et venues quotidiennes. Pour autant, l’entretien reste plus facile et moins cher que pour d’autres supports. La plupart des taches disparaîtront, par exemple, en les tamponnant avec de l’eau tiède ou avec un nettoyant spécifique, comme une poudre sèche ou un spray.
Une fois par an, il peut s’avérer nécessaire de réaliser un assainissement en profondeur, à l’aide d’un nettoyeur vapeur ou d’une shampouineuse. On se servira, notamment, d’un modèle dit à “injection-extraction”, qui a la capacité d’aspirer et de laver simultanément les moquettes en fibres synthétiques.
3 - Les différents produits d'entretien
Aujourd’hui, une large gamme de produits offre la possibilité de laver toutes les surfaces, mais aussi de conserver leur brillance d’origine et de les protéger de longues années.
Les détartrants
Ces produits acides ont le pouvoir d’éliminer dépôts calcaires et traces de rouille. Ils assurent, en outre, une propreté bactériologique, en facilitant l’élimination des micro-organismes, dont la présence est favorisée par le tartre. Destinés en particulier aux sanitaires, ils sont à manipuler avec précaution et ne doivent pas être mélangés à d’autres substances.
Les solvants
En fonction de leur nature, les solvants liquides sont utilisés pour dégraisser, purifier ou décaper. Ils agissent en dissolvant d’autres substances, comme les graisses, et sont particulièrement efficaces pour faire briller les revêtements. On retrouve différents types de solvants : - l’eau, solvant de base qui fait disparaître les salissures solubles, - ou les solvants dits « organiques » (comme le White spirit®, l’essence de térébenthine ou l’acétone) qui rentrent dans la composition de nombreux produits et qui éliminent efficacement le gras et le vernis.
Les abrasifs
Les abrasifs, constitués de grains minéraux, agissent par frottements sur les taches non incrustées. Dans le commerce, ils se trouvent sous la forme de pâte, de liquide ou de poudre. Une certaine vigilance s’impose, car ils peuvent dégrader les supports. On réservera donc les produits les plus durs à l’assainissement des zones les moins sensibles ou aux opérations de décapage.
Les détergents
Appelé aussi agent de surface, détersif ou encore surfactant, le détergent est un composé chimique, généralement issu du pétrole, dont les propriétés tensio-actives permettent d'éliminer les salissures organiques, notamment les graisses, déposées à la surface des matériaux.
Les surodorants
Qu’ils soient détergents, abrasifs ou multi-usages, les nettoyants surodorants ont la faculté de diffuser leur parfum (agrumes, fruits rouges, pinède…) plus longtemps que les nettoyants traditionnels. Ils offrent une sensation de propreté et de fraîcheur longue durée très appréciables dans les bureaux ou les établissements recevant du public (ERP).
Les désinfectants
S’ils facilitent la lutte contre la multiplication des bactéries et des virus, ils ne sont efficaces qu’au moment même de l’opération, ce qui rend leurs résultats éphémères. Certains ont de simples vertus bactéricides (ils éliminent les bactéries), quand d’autres ont des pouvoirs bactériostatiques (ils freinent le développement des micro-organismes), fongicides (ils détruisent les champignons) ou encore virucides (ils inactivent les virus).
Le plus connu d’entre eux, et certainement l’un des plus puissants, est l'eau de Javel, aux multiples propriétés : désinfectantes, détachantes, blanchissantes et désodorisantes. Les désinfectants chimiques disponibles sur le marché répondent à une norme européenne (NF EN) ou française (NF T), par laquelle chacun peut les identifier et comparer leurs performances antimicrobiennes, qui ne s’évaluent pas à l’œil nu. Les « normes de base » indiquent simplement si le produit possède un pouvoir désinfectant. Les « normes d’application », quant à elles, précisent le contexte des tests (concentration, temps d’action et niveau de salissure). Pour les bactéricides, la norme européenne de base est la NF EN 1040 et la norme d’application est la NF EN 1276. Pour les fongicides, il s’agit de la NF EN 1275 et de la NF EN 1276.
Rappelons que le résultat de la désinfection est limité dans le temps et que l’efficacité du produit dépendra des conditions d’utilisation (durée de contact, températures…). Enfin, le désinfectant doit s’appliquer sur une zone déjà lavée, sans être ni rincé ni essuyé.
Les assainissants
Pour faire son choix parmi tous les produits disponibles, il faut se fier au PH, qui indique l’acidité ou l’alcalinité. Les assainissants pour sanitaires ont, habituellement, un PH compris entre 0 et 7 (pour prévenir la formation du tartre), les multi-usages ont un PH neutre (7) et pourront agir sur tous les supports. Enfin, les décapants et dégraissants sont dits « alcalins » et ont un PH supérieur à 7.
Bon à savoir
L'HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point) est une méthode et un outil de travail qui permet de contrôler la sécurité alimentaire dans le but de prévenir, éliminer et réduire à un niveau acceptable les dangers biologiques, physiques ou chimiques.
Les produits destinés aux soins réguliers s’appliquent, en général, avec un balai à franges ou une serpillière légèrement humide. Brosses à chiendent et balais-brosses sont, quant à eux, réservés au décapage.
Pour ranger l’ensemble du matériel en un seul et même endroit, y accéder aisément et le transporter plus facilement, vous aurez la possibilité d’utiliser un chariot de ménage. Équipé de roulettes, il est mobile et maniable, et son format compact en fait un accessoire peu encombrant et fonctionnel. Destinés aux travaux répétitifs et longs, ils se déclinent en :
chariot de lavage traditionnel muni de deux seaux (un pour le produit, un pour le rinçage) et d’une presse d’essorage,
chariot de nettoyage à couvercle, notamment affecté à la collecte des déchets ou du linge.
chariot de ménage, souvent compact et doté de plusieurs crochets et bacs pour un entretien facilité.
Votre choix devra se faire par rapport à son usage (ménage seul, stockage de produits, tri des déchets…), à sa fonctionnalité (roulettes, taille, poids…), à l’architecture des lieux et au protocole établi.
5 - Les monobrosses, autolaveuses et aspirateurs professionnels
Pour davantage de sécurité, d’hygiène et de rentabilité, les machines de nettoyage éliminent les salissures, par une action mécanique (le brossage) combinée à une action chimique (mélange constitué d’eau et de détergent), en un minimum de temps. Destinées aux surfaces plus importantes, elles se déclinent en différents modèles, en fonction du résultat attendu.
LA MONOBROSSE ET L’AUTOLAVEUSE
SÉCURITÉ ET GAIN DE TEMPS
La monobrosse est dotée de brosses ou de disques rotatifs qui viennent balayer, lessiver ou lustrer les sols. Ergonomique et légère, elle est guidée par un conducteur en position debout. Pour rationaliser l’entretien, la vitesse de rotation pourra être réglée en fonction du support à traiter.
Évolution de la monobrosse, l’autolaveuse combine, à elle seule, toutes les étapes d’un nettoyage traditionnel : aspiration des poussières, lavage, puis séchage simultané de tous les supports. Véritable “tout-en-un”, elle offre donc les avantages de l’aspirateur à eau et de la monobrosse réunis, en un passage unique. En fonction de la surface à traiter, plusieurs modèles sont désormais proposés :
l'autolaveuse compact (pour les espaces de moins de 400 m2 ou difficiles d’accès),
l'autolaveuse autotractée (pour les espaces de 400 à 1 000 m2), plus maniable et plus rapide,
l'autolaveuse autoportée (pour les espaces supérieurs à 1 500 m2).
De nombreux accessoires et produits ménagers (reconnaissables au pictogramme) sont disponibles pour équiper ces deux types de machines et répondre aux spécificités des revêtements à entretenir.
NETTOYAGE OPTIMISÉ ET MÉTHODIQUE
Manuelles (pour les plus petites surfaces), autotractées (guidées par un conducteur), ou autoportées (le conducteur est porté par la machine), elles permettent de balayer les poussières et les déchets sur tous les types de sols, en extérieur comme en intérieur. Pour davantage d’efficacité, le mouvement linéaire du balai traditionnel est ici remplacé par l’activité circulaire des brosses.
PUISSANCE ET MANIABILITÉ
Qu’ils aspirent seulement les impuretés ou qu’ils offrent la polyvalence d’une aspiration eau et saletés, les aspirateurs professionnels garantissent une action rapide et optimale, grâce à une qualité d’aspiration remarquable et un excellent confort d’utilisation. Leur niveau d’aspiration est fonction de leur capacité à attirer puis à soulever les poussières : il s’exprime en kilos Pascal (kPa). Pour un résultat satisfaisant, une dépression située entre 25 et 40 kPa est requise. Efficaces, maniables et relativement silencieux, les aspirateurs professionnels sont conçus pour répondre aux exigences d’une utilisation de bureau.